Menu
Libération

Douste peine pour le Capitole

Article réservé aux abonnés
publié le 28 novembre 2005 à 4h40

Toulouse, de notre correspondant.

Les guerres grecques n'ont jamais commencé sans quelques apostrophes bien senties entre adversaires sur la ligne de front. «S'il revient dans le jeu municipal toulousain avec l'intention de me nuire, qu'il sache alors qu'il y aura deux listes à droite, la mienne et la sienne, au premier et au second tour.» Le message de Philippe Douste-Blazy à Dominique Baudis est un communiqué de guerre. Un propos apaisant tout de même : «S'il préfère que l'on s'entende, je ne demande pas mieux, reprend le ministre des Affaires étrangères. Il y a de la place pour chacun, ici. Je peux l'aider à se faire élire député ou sénateur.» Avant un dernier coup de griffe : «Pour que je m'engage à son côté, Dominique Baudis devra d'abord expliquer publiquement qu'il m'a fait des reproches que je ne méritais pas. Et que, même si cela peut se comprendre, il a fondu un plomb pendant l'affaire Allègre.»

Tocard. La bataille pour le Capitole vient d'être déclarée. Un sondage Ipsos, commandé en octobre par l'UMP, a mis le feu aux poudres (1). Enquête selon laquelle la «meilleure tête de liste pour la droite aux prochaines municipales» serait l'ex-maire de Toulouse Dominique Baudis, pour 57 % des Toulousains interrogés. Philippe Douste-Blazy ne décroche qu'un tout piteux 9 %, loin derrière Jean-Luc Moudenc ­ qu'il a installé dans son fauteuil de maire en 2004 quand il est devenu ministre ­, gratifié d'un honorable 17 %. Dans ce tiercé des candidats de droite à l'hôtel de ville,