François Bayrou laisse un choix simple au seul ministre centriste du gouvernement : démissionner ou... démissionner. C'est ce que le président de l'UDF vient de signifier à Gilles de Robien, ministre de l'Education nationale.
La querelle entre les deux ne date pas d'hier. Mais, comme Libération l'a révélé samedi, François Bayrou entend faire trancher par un vote des militants de l'UDF, début février, la stratégie d'opposition franche qu'il a engagée contre l'UMP, le gouvernement et Jacques Chirac.
Dans un entretien à Radio J, hier, le patron de la formation centriste évoque le devenir de Robien : si les militants tranchent en sa faveur, alors Bayrou imagine que le ministre «réfléchira à la question» de son maintien à l'UDF. «Ou bien, il quittera le gouvernement. Je ne sais pas.» Se démettre, donc, ou se démettre.
Dans un entretien publié hier dans le Journal du dimanche, le député des Pyrénées-Atlantiques souligne les «combats de tous les jours» des militants «ce sont les [siens]. Ils aspirent à un vrai centre, fort, autonome, face à l'UMP et face au PS. [...] Quand ils se seront exprimés, j'espère qu'on ne mettra plus en doute leur choix».
Pour autant, le choix de l'autonomie n'est pas toujours bien compris. Alors que la majorité du groupe UDF de l'Assemblée nationale avait voté, en début de semaine dernière, contre le projet de budget 2006, les sénateurs centristes semblent, eux, plus enclins à passer des compromis avec le gouvernement. Pourtant, François Bayrou assure que les