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Les alliés du PS peu pressés de flirter

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Réactions contrastées au choix d'Emmanuelli pour lancer les états généraux de la gauche.
publié le 29 novembre 2005 à 4h42

Pour les socialistes, ce n'est pas gagné. Avant d'accepter les «états généraux du projet» proposés par François Hollande pour préparer 2007, les alliés naturels du PS (PCF, Verts, radicaux de gauche et chevènementistes du MRC) veulent des garanties sur leur rôle. Libération a interrogé des représentants de ces formations ainsi qu'Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR.

Les Verts peu enchantés

La synthèse socialiste n'enthousiasme pas les Verts. Surtout quand elle se traduit par le retour en force d'Henri Emmanuelli, maître d'oeuvre des futurs «états généraux». «Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils n'ont pas choisi le plus écolo-compatible», dit dans un euphémisme le maire adjoint vert de Paris, Denis Baupin, qui range le noniste Emmanuelli dans le camp des défenseurs «du nucléaire et de la chasse». Le député-maire de Bègles, Noël Mamère, est plus sévère encore : «Emmanuelli, c'est la vieille gauche productiviste. De tous les responsables du PS c'est sans doute celui qui a le plus de problèmes culturels avec les Verts. En nous proposant ce négociateur, le PS envoie un très mauvais signal.» Dans le cadre des négociations entre partis de gauche, les écologistes ne sont plus assurés d'occuper la place qu'ils revendiquent, celle de premier partenaire du PS, devant le PCF. L'affaire était en bonne voie au printemps 2004, après le triomphe de la gauche rose-verte aux régionales. Laurent Fabius, alors numéro 2 du PS, proposait aux Verts de réfléchir à la conclusion d'un «accor