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Libération

La loi du genre crispe le PS

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Panique chez les mâles socialistes. Hollande réaffirme qu'il veut 50% de candidates aux législatives de 2007.
publié le 2 décembre 2005 à 4h47

Plus périlleux qu'un congrès ! Plus risqué que la fameuse synthèse ! Plus osé même qu'un référendum interne ! Les socialistes viennent d'engager la procédure de désignation de leurs 577 candidats aux législatives de 2007. La bagarre doit s'achever en mai 2006, soit un an avant l'échéance. D'ici là, comme l'avoue un secrétaire national, «le parti va ressembler à un bureau des pleurs. Chacun va tenter de montrer qu'il est le meilleur de sa catégorie». Les députés sortants ne veulent pas être sortis, les battus de 2002 veulent leur revanche, les jeunes veulent virer les vieux, les femmes veulent la parité, les «minorités visibles» veulent être vues, les fabiusiens veulent être aussi bien considérés que les hollandais qui ne veulent pas peser moins que les strauss-kahniens, les partenaires du PS ne veulent pas se contenter de miettes, etc. Une équation qui ne peut faire que des mécontents.

Un candidat sur deux. Pour éviter d'être une nouvelle fois les «dindes de la farce» électorale, les femmes tentent de prendre les devants. François Hollande les y a bien encouragées. Au Mans, il leur a fait une promesse hardie : un candidat sur deux devra être une candidate. Mardi, lors du bureau national hebdomadaire du parti, le premier secrétaire a réitéré cette proposition ­ que la loi impose sous peine d'amendes ­ dans un brouhaha permanent. «C'était surréaliste, témoigne Laurence Rossignol, nouvelle secrétaire nationale aux droits des femmes. Personne n'écoutait personne. Comme si chacun