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Libération

La taxe sur les billets d'avion divise l'UMP

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La commission des Finances de l'Assemblée a failli retoquer le projet de Jacques Chirac.
publié le 2 décembre 2005 à 4h47

Décollage douloureux pour la taxe sur les billets d'avion. L'idée est chère à Jacques Chirac, qui veut en faire un nouveau levier de financement de la santé dans les pays pauvres. Elle l'est visiblement moins aux députés de sa majorité. Après avoir été adopté il y a une semaine en Conseil des ministres, le projet de taxer entre 1 et 40 euros les billets d'avion en fonction des classes et des destinations a bien failli être retoqué hier par la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Il n'a dû son salut qu'au vote du député PS Augustin Bonrepaux. Chirac ou pas, les 14 membres UMP de la commission se sont divisés, la moitié d'entre eux défendant l'amendement de suppression présenté par le député (UDF) de la Marne, Amédée de Courson, alors que la taxe, inscrite dans le collectif budgétaire 2005, doit être examinée la semaine prochaine.

Surfant sur l'idée d'une taxe internationale défendue par les ONG et les altermondialistes, le chef de l'Etat compte sur cette contribution de 210 millions d'euros pour lutter contre les pandémies dans les pays du Sud. Elle doit être mise en place en France à partir de juillet 2006. Les députés opposés à sa création estiment qu'elle pénalisera les compagnies aériennes et les aéroports français. «C'est une très mauvaise idée qui aura des tas d'effets pervers», plaide Amédée de Courson, qui juge la France bien seule à promouvoir ce mécanisme de financement. «Il existe d'autres moyens d'augmenter les crédits en faveur de la lutte contre le s