Ces temps-ci, il ne fait pas bon être un ami de François Hollande. Il en existe au moins un qui s'en plaint très pudiquement : «Il a manqué de beaucoup de délicatesse.» La majorité de la garde rapprochée du premier secrétaire a, en effet, été sacrifiée sur l'autel de la sacro-synthèse. A commencer par Stéphane Le Foll. Le directeur de cabinet n'est plus secrétaire national à la coordination. Il n'est même plus membre du bureau national, juste directeur de cabinet. Il aurait aimé au moins que cela soit dit publiquement lors de l'annonce samedi de la composition du secrétariat national. Ce jour-là, le nom de Michel Sapin, un ami de Hollande, a lui aussi été omis. Mais ce dernier garde son poste de trésorier. Si Hollande ne l'a pas cité, c'est pour ne pas déplaire à Laurent Fabius, que Sapin avait violemment attaqué avant le congrès du Mans. Quant à Julien Dray, confirmé comme porte-parole, il est contraint de partager son pouvoir avec l'ombre de Fabius, Claude Bartolone, qui retrouve la communication du parti et la responsabilité éditoriale de l'Hebdo du PS. Vexé, Dray, qui a beaucoup oeuvré pour la synthèse, boude. Ce qui a contraint Hollande, mercredi, lors de l'installation du secrétariat, à en faire des tonnes sur «l'ami Juju»... Qui n'était pas là. Daniel Vaillant, bien qu'il conserve son «ministère» des relations extérieures, doit le partager avec Henri Emmanuelli (chargé des états généraux), François Lamy (associations) et Jean-Christophe Cambadélis (acteurs sociaux). Q
Le premier secrétaire décompte ses amis
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par Didier HASSOUX
publié le 2 décembre 2005 à 4h47
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