Orléans correspondance
De ses idées sécuritaires, Florent Montillot n'est pas peu fier. Cet adjoint au maire (UMP) d'Orléans, chargé de la sécurité, a vécu les récents événements en banlieue comme l'aboutissement de ce qu'il considère comme une politique familiale décadente. S'il tient de longue date un discours musclé, Florent Montillot est l'illustration de cette droite de base dans l'air du temps, répressive et fière de l'être, à la parole dure et décomplexée, bref totalement sarkozysée, à défaut d'être vraiment lepenisée. Florent Montillot ne se lasse pas, par exemple, de fustiger la permissivité des parents : «Ils ont démissionné et livré leurs enfants à la rue», dénonçait-il récemment, face à un parterre d'édiles de l'Institut des hautes études de la défense nationale. Un colloque qui s'est tenu en pleine crise des banlieues. Une aubaine pour cet élu qui n'hésite pas à empiler les casquettes puisqu'il est aussi cadre du cabinet Ernst & Young, spécialiste en conseil auprès des élus locaux. Raison pour laquelle il aime aussi faire la pub de ses «solutions».
Caméras. Ainsi vient-il de mettre en place les «parents relais», des sortes de brigades d'adultes vacataires, rémunérés par la ville et censés délivrer la bonne parole aux jeunes trublions. «Lorsque les jeunes reconnaissent un parent du quartier, le ton change», se félicite Florent Montillot. Cette mesure s'ajoute au doublement des «effectifs de terrain», mêlant police municipale et médiateurs de rue, à la reconduction