Les collectifs du non ne deviendront pas le collectif d'un nom. Dans une «déclaration» adoptée hier à l'issue d'une «rencontre nationale», tenue au siège du PCF, les collectifs nés pour s'opposer au traité constitutionnel européen précisent : «Les échéances électorales de 2007 et 2008 seront un moment incontournable pour que les alternatives [au libéralisme] s'expriment. Les Collectifs du 29 mai y prendront toute leur part.» Sans préciser laquelle. Mais certainement pas en faisant la promotion d'une candidature unitaire à l'élection présidentielle de 2007. Schématiquement, les représentants des associations, syndicats et partis ont réussi à dicter leur loi à une base qui rêvait de trouver «un débouché politique unitaire» à son engagement référendaire. Certains militants allant même jusqu'à plaider en faveur de la création d'une nouvelle formation politique à partir des Collectifs du 29 mai.
Impossible pour Attac. Au nom de l'association altermondialiste, sa secrétaire générale, Michèle Dessenne, a estimé que la déclaration était «le maximum» auquel elle pouvait adhérer. «Comment Attac pourrait prendre une position sur une candidature unique ?» s'est-elle interrogée à haute voix avant de répondre : «Nous n'allons pas nous mettre à singer ce que nous dénonçons chez les partis !» De même, une représentante de SUD-PTT a prévenu qu'en vertu du principe de séparation des pouvoirs entre syndicats et partis, elle ne pouvait «pas aller plus loin, sinon on risque de ne plus se retrouve