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Libération

Pas de père Noël en 2007

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publié le 5 décembre 2005 à 4h48

Ça déprime chez les écolos. Les militants désertent, les dirigeants sont inaudibles et le parti écologiste apparaît plus que jamais balkanisé en une poignée de chapelles irréconciliables. Noël Mamère en a tiré les conséquences hier. Dans une lettre ouverte à ses «ami(e)s vert(e)s», il annonce qu'il a décidé de se retirer de la bataille pour l'investiture de son parti à la présidentielle de 2007.

Soutiens. Comme Dominique Voynet et Yves Cochet, le député-maire de Bègles était déjà en piste pour la primaire écologiste qui devrait se conclure, en avril, par un vote militant pour la désignation du candidat. Mamère partait favori. Il avait le soutien de nombreux ex-voynétistes et représentants de l'aile gauche du parti. Partisan du oui le 29 mai, il semblait le mieux placé pour aider les Verts à se rassembler en dépassant, le temps d'une campagne, le clivage entre fondamentalistes nonistes et pragmatiques ouistes.

«Ma décision répond à un choix politique mûrement réfléchi, discuté pendant de longues heures de débat avec mes amis ; elle n'a pas été facile à prendre mais je l'assume au nom de mes engagements et de ce que je crois juste», écrit l'élu vert. Après les violences urbaines qui n'ont pas épargné la ville de Bègles, il s'est «personnellement engagé» auprès des jeunes des quartiers, dont il entend «reconquérir la confiance». En tant que maire, il se dit «garant du pacte civil et social». Et, dans ce contexte d'«urgence politique», il ne veut pas «user [son] énergie» dans une