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Fonction publique: Jacob veut innover

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Le ministre espère éviter un blocage lors du marathon salarial en proposant plusieurs pistes.
publié le 6 décembre 2005 à 4h49

Comment parler salaires avec les syndicats de fonctionnaires en évitant les marchandages sans issue ? Cette question, Christian Jacob, ministre de la Fonction publique, se l'est posée avant d'ouvrir ce matin le traditionnel marathon d'automne sur les salaires. «Nous allons essayer d'éviter de nous lancer dans des discussions à longueur de nuit qui se terminent le plus souvent par un constat d'échec», veut espérer un de ses conseillers. Pour éviter l'enlisement, Christian Jacob devrait proposer aux sept fédérations de fonctionnaires (CGT, CFDT, FO, FSU, Unsa, CFTC et CGC) de couper la poire en deux : la moitié de l'inflation attendue en 2006 (1,8 %) leur serait immédiatement accordée sous forme de part fixe, soit entre 0,8 % et 1 % d'augmentation générale. L'autre partie serait variable et soumise à des critères à définir avec les syndicats. «Une partie serait par exemple conditionnée à un objectif de croissance, ou à des gains de productivité», explique un proche du ministre.

Autre innovation, le ministère de la Fonction publique envisage de changer le mode de calcul des gains ou des pertes du pouvoir d'achat, qui est souvent l'objet d'une polémique sans fin. Les syndicats en effet ne veulent entendre parler que des augmentations générales, c'est-à-dire de la valeur du point d'indice. Le ministère de Finances, lui, ne connaît que la «rémunération moyenne des personnes en place», c'est-à-dire l'évolution de la masse salariale globale, divisée par le nombre de fonctionnaires. C