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Libération

UMP: trêve de primaires en attendant la guerre.

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publié le 7 décembre 2005 à 4h51

Pas de crise de nerfs mais une partie de poker menteur sans véritable vainqueur. Sans craindre le ridicule, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy sont arrivés, hier soir, bras dessus bras dessous, et dans une grosse cohue, au bureau politique (BP) de l'UMP, réuni à l'Assemblée nationale pour se consacrer à la délicate question des primaires. Aux dernières nouvelles, il n'en aurait même «jamais été question», comme a osé l'affirmer hier soir le président de l'UMP.

Le BP a finalement débouché sur un consensus factice entre sarkozystes et chiraquiens. Le Premier ministre a gagné pour un soir la bataille de l'image et obtient la possibilité quasi statutaire de se présenter à la présidentielle de 2007 s'il le désire. Nicolas Sarkozy, lui, a dû renoncer à son système de primaires destiné à assurer sa seule candidature, mais garde l'essentiel : la haute main sur les finances et l'appareil du parti.

«Soutien». Pour les deux camps, l'essentiel était de ne pas déclencher les hostilités trop prématurément. Objectif atteint. Dans une unanimité de façade, tous ont voté ensemble un texte qui prévoit que l'UMP accordera son «soutien» à un candidat à la présidentielle mais ­ comme l'exigeaient les chiraquiens ­ sans que cela ne soit une «investiture» en bonne et due forme. Cette nuance ne change pas grand-chose sur le fond : le candidat soutenu par l'UMP bénéficiera du financement exclusif du parti et de son soutien logistique. Néanmoins, elle vide de sa substance une compétition voulue pa