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Libération

Les cinq années Jospin sous la loupe des socialistes

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publié le 8 décembre 2005 à 4h51

La cloche a sonné et le notaire Jospin a ouvert son registre. L'heure du «droit d'inventaire» est arrivée. L'ancien Premier ministre l'a annoncé : «Les responsables socialistes d'aujourd'hui ont à exercer leur droit d'inventaire sur nos années 1997-2002», a-t-il indiqué hier dans un entretien aux Echos. «Pas seulement un droit», mais un «devoir» a-t-il ajouté. Car, d'après lui, c'est en distinguant «ce qu'il faut reprendre» de «ce qu'il faut changer» par rapport à l'action de son gouvernement que le PS pourra faire de «nouvelles propositions» pour 2007. Lui-même ne se reconnaît, pour l'heure, qu'une «erreur» : les 35 heures à l'hôpital alors que «le personnel nécessaire n'était pas recruté et formé». C'est peu et déjà beaucoup, tant, jusqu'ici, Jospin n'a pas vraiment été porté à l'autocritique.

En exhumant sa trouvaille sémantique du «droit d'inventaire» imaginée lors de la campagne présidentielle de 1995 pour se dégager du fardeau du mitterrandisme, l'ancien chef du gouvernement donne-t-il vraiment à ses camarades son feu vert pour l'autopsie ? Ou le vrai-faux retraité n'envisage-t-il qu'un dépoussiérage, voire une réhabilitation ?

Libération s'est aussitôt plié à l'injonction jospiniste. Avant même la première réunion de la commission mise en place par François Hollande pour accoucher du projet pour 2007, plusieurs membres de cette instance ont été invités hier à disséquer de ce qui reste des années Jospin.

«Tu as de la chance...» Chargé des états généraux du projet, Henri E