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Dallas à droite

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Tous deux ministres, et UMP, Catherine Vautrin et Renaud Dutreil s'affrontent pour succéder à l'actuel maire divers droite, Jean-Louis Schneiter. Qui, lui, entend rester.
publié le 10 décembre 2005 à 4h54

Ce jeudi 1er décembre, jour d'obsèques municipales, ils étaient tous là, en rang d'oignons, autour de la dépouille de Jean Falala, ancien maire de Reims de 1983 à 1999 : le successeur mal-aimé, Jean-Louis Schneiter (divers droite), les trois députés UMP, l'opposante socialiste Adeline Hazan et les deux frères ennemis pour 2008, les ministres Catherine Vautrin et Renaud Dutreil. C'est ce dernier, candidat déclaré à la mairie, qui avait annoncé le décès de l'ancien maire le 28 novembre dernier. Et qui fait aujourd'hui parler les morts : «Jean Falala m'avait apporté son soutien.» Foutaises, s'indigne sa rivale Catherine Vautrin : «Falala avait dit tout le mal qu'il pensait de lui dans une interview en 2003. C'est indécent, le minimum, c'est de respecter la mort d'un homme.» Entre ces deux-là, à plus de deux ans des prochaines municipales, c'est déjà la guerre.

Ils ont le même âge (45 ans), appartiennent au même gouvernement, portent la même étiquette, celle de l'UMP. Pour le reste, tout les sépare. D'un côté, le parachuté, Renaud Dutreil, ministre des PME aux dents longues, en quête d'un fauteuil local pour ses ambitions nationales. De l'autre, Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Parité, Rémoise de souche, entrée au conseil municipal de la ville en 1983, et supportrice de l'actuel maire.

Un moratoire. Le premier a choisi la rupture. L'ancien député de l'Aisne n'a pas de mots assez durs pour parler de l'actuelle gestion qu'il qualifie «de courte vue». Selon lui, «Reims n'a p