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Libération

Le général Montebourg, ses troupes et son courant d'R

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publié le 10 décembre 2005 à 4h55

Arnaud Montebourg en son Royaume. Depuis près de trois ans, le fondateur du Nouveau Parti socialiste (NPS) partageait sa principauté. D'abord avec Vincent Peillon. Puis avec Benoît Hamon, député européen, propriétaire d'une bonne partie du mouvement des jeunes socialistes et de ses avatars. Puis enfin avec Henri Emmanuelli, député des Landes et récente pièce rapportée depuis l'ex-Nouveau Monde. Depuis le congrès du Mans, Montebourg s'est exilé. Les autres sont restés. Hostile à la synthèse, il est parti avec, pour armes, une dizaine de parlementaires, une demi-douzaine de premiers secrétaires fédéraux, et pour bagages, la VIe République. Samedi, à l'Assemblée nationale, il réunit la fine fleur de son futur «courant d'R, comme rénovation».

Le député de Saône-et-Loire (secondé par son homologue de la Nièvre, Christian Paul, et le conseiller général de l'Essonne, Thierry Mandon), prétend incarner l'opposition à la direction du PS. En position d'éternel recours, il estime toutefois avoir droit à quelques égards. Il a donc rencontré, mercredi, François Hollande pour, selon lui, «discuter de notre place dans les instances dirigeantes». Il est d'ores et déjà acquis que l'avocat intègre la «commission du projet» où paissent tous les éléphant(e)s. Une place au chaud qui lui permet de préparer 2012.

En attendant, Montebourg travaille ­ hors et dans le PS , au lancement de son «pôle rénovateur». Lequel est «porté par une vague d'espérance et d'encouragements». Elle est là, posée en tas,