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Libération

Sans trop y croire, Hollande propose des primaires

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Le projet du premier secrétaire du PS semble n'avoir que peu de chances d'aboutir.
publié le 10 décembre 2005 à 4h55

Vrai ballon d'essai ou simple manoeuvre pour se peindre en rassembleur ? Le premier secrétaire du PS, François Hollande, a en tout cas fait un pas vendredi en direction d'un système de primaires pour désigner un candidat commun à la gauche pour la présidentielle en 2007. «Si des partis politiques autres que le nôtre voulaient participer au choix commun d'un candidat, ce serait finalement aujourd'hui une perspective qui donnerait de l'espoir», a-t-il déclaré sur Europe 1. Selon le député de Corrèze, «pour créer une mobilisation, cela vaudrait la peine d'organiser des primaires pour un candidat unique».

Le patron du PS s'aligne ainsi sur la position émise, le premier, par le député des Landes, Henri Emmanuelli, qu'il vient de charger de coordonner les états généraux du projet. «Si on veut éviter le drame de 2002, il faudra pratiquer en France une primaire. Il faut que le peuple de gauche, par sa force, nous permette de surmonter la sclérose des appareils», avait déclaré Emmanuelli le 29 mai, au soir du référendum sur la Constitution européenne.

Depuis, le succès des «primaires à l'italienne» a fait des adeptes. En octobre, 4,3 millions d'électeurs ont adoubé Romano Prodi comme champion de la gauche transalpine avec mission de battre Silvio Berlusconi en avril prochain. Hollande en a profité pour inviter Prodi en «guest star» du congrès du Mans, en novembre. Mais il a aussitôt évacué, dans son discours de clôture, la possibilité de mettre en oeuvre une procédure similaire en Fran