A l'UDF, les couteaux s'aiguisent avant le vote interne des militants qui doit se tenir au début de l'année prochaine. Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, suspendu des instances dirigeantes pour être resté au gouvernement, conteste haut et fort la stratégie de François Bayrou, qui n'a de cesse de prendre ses distances avec la majorité. Il se méfie de la manière dont le président de l'UDF va arrêter les modalités du vote, mercredi, à l'occasion du bureau politique de la formation centriste. Interview.
Vous serez mercredi au bureau politique de l'UDF. Vous ne faites donc pas confiance à François Bayrou pour organiser le vote des militants?
Je serai présent car il faut un accord, un consensus sur la manière d'organiser les débats dans les fédérations. Je demanderai un vote à bulletin secret, bien sûr, car il faut être exemplaire sur le plan de la démocratie. Nous devons aussi avoir accès aux fichiers des adhérents, c'est un point clé. Et former une commission pluraliste pour vérifier la sincérité de cette consultation décisive pour l'avenir de l'UDF. Je ne suis pas né de la dernière averse...
Combien l'UDF compte-t-elle d'adhérents?
Selon mes sources, un peu moins de 15 000. Mais c'est justement le moment de faire le point sur les adhésions. Cela ne sert à rien de raconter de faux chiffres, comme je l'entends ici ou là. Il va falloir travailler à fichiers ouverts.
Quelle doit être la question à poser aux militants?
C'est une question simple: l'UDF est-elle dans la