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Libération

A Bordeaux, une ombre grandit.

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Alain Juppé, à nouveau éligible, prépare son retour dans une ville qui le regrette peu.
publié le 13 décembre 2005 à 4h56

Bordeaux, de notre correspondant.

Qui doute de son prochain retour à Bordeaux ? Personne. Lui-même en a-t-il jamais douté ? Probablement pas. Mais, pour l'instant, Alain Juppé ne veut en dire mot. «Tant que je suis au Québec, c'est-à-dire jusqu'à l'été 2006, je ne souhaite pas prendre position ni faire de commentaires sur la vie politique intérieure française. [...] L'échéance du 6 décembre ne change rien à ma détermination», assurait-il sur son blog, dans un message daté du 5 décembre. Le lendemain, l'ex-Premier ministre finissait de purger sa peine d'un an d'inéligibilité, prononcée en décembre 2004 par la cour d'appel de Versailles. «Je ne veux me mêler en aucune manière de la compétition des hommes et des femmes politiques», assurait également le blogueur qui entend se tenir à distance du microcosme.

Souvenir. Mais s'il reste prudent à l'échelle nationale, il n'oublie pas de rappeler régulièrement son existence sur l'échiquier local. Pour anticiper un retour qui ne s'annonce pas forcément évident. Ainsi, vendredi dernier, rendant compte de sa participation aux travaux de la conférence de Montréal sur les changements climatiques, il se désole de «l'inflexibilité» de l'administration Bush. Mais se demande aussi au passage, si sa région, l'Aquitaine, ne devrait pas, comme l'Alsace, envisager «d'équiper tous ses lycées de chaudières au bois».

Même s'il se garde bien de l'évoquer, Alain Juppé ne sera pas tranquille avant mercredi. La Cour de cassation devrait alors rendre sa déc