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Libération

Gollnisch perd son immunité de député européen

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Accusé de contestation de crime contre l'humanité, il comparaîtra à Lyon.
publié le 14 décembre 2005 à 4h57

Strasbourg, de notre correspondant.

Le numéro 2 du Front national, Bruno Gollnisch, comparaîtra bien le 23 mai 2006 devant le tribunal correctionnel de Lyon pour «contestation de crimes contre l'humanité». Ainsi en ont décidé les eurodéputés qui ont voté, hier à Strasbourg, la levée de l'immunité parlementaire de leur collègue, poursuivi pour les propos qu'il avait tenus sur les chambres à gaz, à Lyon, en octobre 2004.

Flanqué d'un Jean-Marie Le Pen atone, le pointilleux Gollnisch a précisé lors d'une conférence de presse que les parlementaires européens n'ont pas voté «pour» la levée de son immunité, mais «contre» sa défense, réclamée au printemps dernier par l'eurodéputé italien Luca Romagnoli (MSI-Flamme tricolore). Saisie de cette demande de défense d'immunité, la commission des Affaires juridiques du Parlement avait plusieurs fois reporté son vote pour permettre aux principaux groupes politiques de s'entendre sur une position commune. Les eurodéputés ont finalement conclu, selon le rapport de la Britannique Diana Wallis, que le délégué général du FN ne s'était pas exprimé «dans l'exercice de ses fonctions» de parlementaire.

A l'époque, il avait lancé : «Quant à l'existence des chambres à gaz, c'est aux historiens d'en discuter», ajoutant que les historiens avaient «le droit» de discuter «sur le nombre de morts, sur la façon dont les gens sont morts» dans les camps nazis. Selon Diana Wallis, ces déclarations sont «directement liées aux activités professionnelles de M. Golln