Faire monter la pression. La gauche n'a pas renoncé à obtenir, d'une manière ou d'une autre, l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 qui fait obligation aux manuels scolaires de faire état du «rôle positif de la présence française outre-mer». C'est aussi, pour elle, l'occasion d'enfoncer un coin supplémentaire entre Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy. C'est ce qu'a tenté de faire hier Jean-Marc Ayrault à l'Assemblée nationale.
Le président du groupe socialiste a ainsi demandé au Premier ministre de «vider l'abcès» et d'«abroger» l'article 4. «Je suis fier d'être français», lui a répondu, dans un lyrisme hors sujet, l'hôte de Matignon. Cette non-réponse est pour Ayrault la démonstration que «les forces les plus ultras de l'UMP l'ont emporté sur l'intérêt national». Concernant Léon Bertrand et Azouz Begag, il a noté que le gouvernement n'avait pas jugé bon de se solidariser de «deux ministres mis en cause de façon indigne par un député». En l'espèce, l'UMP Lionnel Luca, qui avait affirmé que, sans la colonisation, ces deux hommes «ne seraient pas ministres».
Pétition. Après l'enceinte parlementaire, c'est sur le terrain militant que les principales forces de gauche et d'extrême gauche vont, ensemble, réitérer, aujourd'hui, leur demande d'«abrogation» de l'article 4. Près de 15 000 personnes se sont déjà associées à cette démarche en signant sur le site www.abrogation.net. Paradoxe savoureux : c'est Dominique Strauss-Kahn, jugé communément comme «le plus so