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Libération

PS: les sénateurs plus rebelles que les députés.

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Ils voteront contre le projet de loi antiterroriste de Sarkozy à la différence de leurs collègues.
publié le 15 décembre 2005 à 4h58

Les sénateurs perdent en sagesse. Singulièrement ceux qui siègent sur les bancs socialistes. Ils s'apprêtent à voter aujourd'hui contre le projet de loi antiterroriste de Nicolas Sarkozy. Leurs collègues députés, eux, avaient choisi, selon la formule de leur président, Jean-Marc Ayrault, une «abstention constructive et responsable». Cette différence d'appréciation entre parlementaires issus du même parti illustre, une nouvelle fois, l'embarras du PS lorsqu'il est question de sécurité. Ses dirigeants courent en permanence après un «équilibre entre les besoins de sécurité et les exigences de liberté».

La décision de voter contre le projet de loi a été formellement acquise mardi lors de la rencontre hebdomadaire du groupe PS du palais du Luxembourg. Mais le débat à huis clos de la semaine passée ne laissait guère de doutes. Certains sénateurs, comme Michel Charasse, ont certes plaidé pour l'abstention. De même, le président du groupe, Jean-Pierre Bel, soucieux de «l'harmonie entre les deux groupes parlementaires». Mais une très grande majorité de sénateurs conteste l'«utilité» et l'«efficacité» du projet de loi. Et non des moindres : Catherine Tasca, Robert Badinter, Louis Mermaz, Jean-Pierre Sueur, Jean-Luc Mélenchon, etc. Ils dénoncent un texte «d'affichage», destiné à faire la promotion de son auteur en vue des échéances électorales. Badinter, ancien garde des Sceaux, a ainsi souhaité que la loi soit «toujours irréprochable au regard des libertés fondamentales». Ancienne mini