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Libération

Robien se prend une fessée cul nu à l'UDF

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Au bureau politique, les amis de Bayrou se lâchent avant le congrès extraordinaire du 28 janvier à Lyon.
publié le 15 décembre 2005 à 4h58

Gilles de Robien est venu. Il a vu. Et, selon plusieurs témoins présents à la réunion, il a été nettement vaincu. A l'issue d'un bureau politique de l'UDF exceptionnellement long (cinq heures de débats), le ministre de l'Education nationale est reparti hier en coup de vent, les mâchoires serrées, après avoir constaté que sa stratégie d'alliance avec l'UMP était devenue franchement minoritaire parmi les cadres de la formation centriste. Au-delà de la décision du bureau politique de convoquer un congrès extraordinaire le 28 janvier à Lyon pour «clarifier» la ligne du parti, Robien a perdu hier la première manche de son combat contre Bayrou.

«Taupe de Chirac». Jusque-là plutôt discrète, la garde rapprochée du président de l'UDF s'est lâchée pour de bon après le départ précipité du ministre, accusé, au choix, d'être la «taupe de Chirac» (ou celle de Villepin), de faire de «la politique à la papa» ou encore de vouloir «manipuler le parti pour en faire une roue de secours de l'UMP». Si Bayrou lui-même est resté relativement soft, ses amis se sont chargés d'exécuter l'ancien directeur de sa campagne présidentielle en 2002. «Les mecs étaient déchaînés, témoignait après la réunion Hervé Morin, président du groupe UDF à l'Assemblée. Les députés ne supportent plus le tir au pigeon permanent de Robien. Sa stratégie est claire : il veut ouvrir à Villepin la position du centre que nous occupons.» Une analyse partagée par son homologue au Sénat, Michel Mercier : «Robien est là pour démorali