Ségolène Royal présidente ! Du calme, du calme... Pour l'instant, la députée des Deux-Sèvres n'est qu'une candidate de plus dans la mare socialiste où nagent déjà beaucoup de canards. Certes, elle écrase dans les sondages de fin d'année tous ses concurrents à la désignation au sein du PS (lire ci-contre). Cette percée intervient alors que Ségolène Royal, dans le Nouvel Observateur de cette semaine, a franchi un pas supplémentaire dans l'affirmation de ses ambitions. «Je me sens prête, confie-t-elle. Si l'élan se poursuit, ce que je crois, si les électeurs de gauche me demandent, ce que j'espère, alors je m'imposerai naturellement. Les autres n'auront pas le choix. Ce sera moi !» «Il se passe quelque chose autour de Ségolène, c'est incontestable», reconnaît son ami Julien Dray, porte-parole du PS. Ses concurrents, eux, font mine de ne pas s'inquiéter. «Les sondages ne sont que l'expression de l'air du temps», analyse Jean-Christophe Cambadélis, proche de DSK. Et l'air du temps ne serait pas encore, selon lui, à choisir le candidat des socialistes.
«Seule rescapée». Mais l'histoire politique, en particulier celle des socialistes est trop peuplée de «troisièmes hommes» pour affirmer que la compagne de François Hollande sera bel et bien sur la première marche dans un an, après le vote des militants du PS prévu, pour l'instant, en novembre 2006. L'année qui s'annonce sera rude, parsemée d'embûches pour tous les candidats potentiels. Ségolène Royal comprise. Pour affronter cette ba