Menu
Libération

Assurance chômage : rien n'est encore réglé

Article réservé aux abonnés
Les partenaires sociaux toujours divisés sur la hausse des cotisations et le niveau d'indemnisation.
publié le 20 décembre 2005 à 5h03

Cette septième séance de négociation entre patronat et syndicats sur l'avenir de l'assurance chômage doit, en principe, être la dernière. Mais on ne voyait pas trop quel accord pourrait sortir de la nuit prochaine. Côté patronal, la CGPME n'est plus totalement hostile à une hausse au moins symbolique des cotisations (sans doute 0,1 % pour l'employeur et 0,1 % pour le salarié). Le Medef reste divisé sur la question. Denis Gautier-Sauvagnac, qui conduit la délégation, a surpris vendredi en n'excluant pas une augmentation des prélèvements. Mais la présidente de l'organisation patronale, Laurence Parisot, y met toujours son veto.

De toute façon, ce n'est qu'en fin de négociation que le Medef pourrait lâcher une telle concession, sans laquelle CFTC et CGC ne signeront pas. La CFTC a fait d'un préalable à toute signature l'obtention d'un «accord équilibré». C'est-à-dire que si la nouvelle convention doit aggraver les conditions d'indemnisation des chômeurs, elle ne saurait se faire sans un geste financier du patronat, par une hausse des cotisations.

Pour la CFDT, le plus important est moins le niveau des cotisations que celui de l'indemnisation. «Ce qu'il faut, c'est reconstruire un nouveau système», estime Jean-Marie Toulisse, qui mène la délégation CFDT. La centrale de François Chérèque voudrait assouplir le système des critères d'indemnisation, jugé beaucoup trop rigide. Dans le régime actuel, on passe brutalement de 23 mois à seulement 7 mois d'indemnisation, selon que l'on a tr