Menu
Libération

Le petit Noël du sire de Septimanie

Article réservé aux abonnés
Georges Frêche, président haut en couleur du Languedoc-Roussillon, recevait à Montpellier.
publié le 23 décembre 2005 à 5h06

Montpellier, intérim.

Opération séduction à Montpellier. Le réveillon débute par un vin chaud. Puis par un cadeau : une écharpe rouge estampillée Languedoc-Roussillon en lettres d'or. La nuit en effet est fraîche.

Georges Frêche ? Le voici justement qui entre en scène. A 19 h 30 précises, comme prévu au programme, le président socialiste du conseil régional surgit sur l'estrade. Autour de lui se pressent une vingtaine d'élus locaux. Derrière ces figurants en écharpe rouge se dresse, scintillant et majestueux, l'hôtel de région. Devant eux, quelque 3 000 personnes attendent, les yeux rivés vers l'acteur principal. Le silence est complet. «C'est beau, une région, la nuit. Et notre région est la plus belle du monde.» Dix minutes de discours seulement. Applaudissements, musique. C'est l'heure d'accéder au buffet, où s'amoncellent les trésors de la gastronomie locale. Une tonne deux d'huîtres de Bouzigues, 600 litres de soupe de poisson, 500 kilos de saucissons, cassoulet de Castelnaudary, pâtés de Pézenas, pâtisseries des Pyrénées-Orientales, miel des cinq départements et, surtout, une «oenothèque géante», proposant 765 vins régionaux à la dégustation. Les invités sont gelés mais ravis.

Dérapage. «Bonne ambiance, conviviale, sympathique», disent-ils. Seules quelques notes discordantes viennent rappeler l'ambiguïté de l'hôte. «Presque choquant. Une soirée à l'image de M. Frêche : à la mesure de sa démesure», ose une jeune femme d'un organisme économique local. Le président du Langue