Signera ? Signera pas ? Hier, à la fin des négociations, on ne savait toujours pas si l'accord sur l'assurance chômage pour les trois prochaines années (2006-2008) aurait l'aval de trois ou de quatre confédérations syndicales sur les cinq. FO, dont la délégation avait claqué la porte de la négociation mercredi, se montrait plus ouvert. Et son délégué indiquait que le syndicat se prononcera «dans le courant de la semaine prochaine». La CGT, elle, ne signera pas. La CFDT, la CFTC et la CGC devraient, après avoir formellement consulté leurs instances, se retrouver à nouveau dans la majorité de gestion de l'Unedic.

Pour FO, l'objet du litige portait sur le droit à la formation pour les salariés en contrat à durée déterminée (CDD) qui se retrouveraient au chômage (Libération d'hier). Dans la nuit de mardi à mercredi, le syndicat avait obtenu du Medef la promesse qu'une aide spécifique leur serait accordée, financée par un prélèvement de 1,25 %. Or, dans le texte final, ce 1,25 % n'était plus explicitement mentionné. Le projet d'accord définitif, qui y fait désormais référence, «reprend pratiquement toutes les revendications que FO présentait à l'ouverture de ces négociations», estimait hier soir le responsable de la délégation, Jean-Claude Quentin.

Ce combat de dernière minute a en tout cas permis au représentant de FO de montrer que son syndicat n'a rien perdu de son savoir-faire. Ce qu'a bien compris le négociateur du Medef, Denis Gautier-Sauvagnac, qui a lui aussi intérêt à se p