Menu
Libération

Les villes rouges cherchent l'inspiration

Article réservé aux abonnés
Le communisme municipal, ancien ferment du PCF, doit évoluer pour ne pas disparaître.
publié le 26 décembre 2005 à 5h07

Le communisme municipal ? «Ce n'est pas une politique mais une tradition, une culture», assure Stéphane Gatignon, maire (PCF) de Sevran (Seine-Saint-Denis). «Cela a existé... au temps des Trente Glorieuses», certifie François Asensi, maire (PCF) de Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis). «On parlait du communisme municipal dans les années 50 et 60. C'était une formule positive, axée sur l'école, la culture, la question sociale», confirme André Gerin, maire (PCF) de Vénissieux (Rhône). A entendre ces trois élus de banlieues plus ou moins touchées par les émeutes de l'automne, cette politique municipale particulière est révolue. Pourtant, il en reste des traces.

Avant tout, ce communisme se définissait par la mainmise exclusive de l'appareil du PCF sur les élus. «C'était le parti qui les choisissait, qui les contrôlait. Ils se présentaient au nom du parti, pas pour la population», explique Julian Mischi, chargé de recherches à l'Inra à Dijon (1). «Avant, pour les élections ou les initiatives de la mairie, on allait activer les cellules pour que les militants grimpent dans les étages. Aujourd'hui, on insiste sur la démocratie participative qui porte la politique municipale», précise Stéphane Gatignon. Parmi les relais privilégiés, les associations culturelles, sportives, les associations de parents d'élèves, de locataires, etc.

Social. Politique de proximité et politique sociale sont deux éléments persistants de ce communisme local : «Début novembre, lors des émeutes, raconte Jea