Pour le PS, les années se suivent et se ressemblent. En 2006 aussi, l'heure promet d'être aux règlements de comptes internes. Avec un rendez-vous capital : la désignation du candidat à l'Elysée.
Qui ?
Ils sont déjà quatre à s'être déclarés candidats à l'investiture du parti : Laurent Fabius, aspirant présidentiable de longue date ; Dominique Strauss-Kahn, qui a consolidé ses réseaux depuis deux ans ; Jack Lang, qui répète que, cette fois, il ira «jusqu'au bout» ; et Ségolène Royal, couronnée par les sondages. Les velléités élyséennes de son compagnon, François Hollande, ont sombré avec la victoire du non au référendum. Reste l'inconnue Jospin. S'il n'est pas «candidat à la candidature», il pourrait coiffer tout le monde si la direction du PS ou, mieux, l'opinion, l'appelle au secours.
Quand ?
Une fois n'est pas coutume, Hollande a fait acte d'autorité : au congrès du Mans, il a répété que la désignation aurait lieu au mois de novembre 2006, justifiant son choix avec un étrange prétexte : élu président en mai 1981, François Mitterrand avait été désigné en novembre 1980... Fabius et ses amis, des proches de DSK et d'autres auraient préféré que le choix soit avancé en juin. Ils ont mis en garde le premier secrétaire contre un calendrier «meurtrier» qui menace les éléphants roses d'autisme onze mois encore. Mais Hollande est inflexible. Pour l'instant.
Comment ?
Etrennée en 1995 pour départager Jospin et Emmanuelli, la procédure est claire : ce sont les adhérents du PS qui désigneront