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Libération

Robien jette l'éponge face à Bayrou

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Le président de l'UDF sera le seul à soumettre une motion au congrès.
publié le 2 janvier 2006 à 19h58

Bayrou seul face aux siens, et sans Robien. Le président de l'UDF a été le seul à déposer une motion qu'il soumettra au vote des adhérents centristes lors du congrès de l'UDF fin janvier, son rival, le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, ayant finalement renoncé à compter ses forces. Seul ministre UDF, il conteste l'opposition régulièrement manifestée par Bayrou à l'égard du gouvernement. Jugeant que le débat ne doit pas porter sur l'«autonomie» du parti, admise selon lui par tous, mais sur la nature de ses alliances (avec la droite ou avec la gauche) et son positionnement (dans la majorité ou dans l'opposition), Gilles de Robien n'a pas déposé sa propre motion. «On a droit à des insultes tous les jours mais on attend encore son grand texte fondateur», ironise-t-on du côté de chez Bayrou.

Dans son texte, le président de l'UDF demande, lui, aux adhérents d'affirmer «l'indépendance» du mouvement et renvoie dos à dos UMP et PS. «L'indépendance de l'UDF, c'est la condition de l'offre politique nouvelle que les Français attendent et que la situation de notre pays exige», écrit le président de l'UDF dans sa motion de quatre pages intitulée «L'UDF indépendante, un choix nouveau pour les Français». «Pendant ce quart de siècle, les deux partis dominants, l'UMP (ex-RPR) et le PS, bien que représentant toujours moins d'électeurs, ont eu le monopole du pouvoir réel. Ils ont tous deux éludé les choix de courage et de clarté qui s'imposaient. Nous avons connu sept (!) alte