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Le Pen persiste et cherche ses signatures

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Climat morose au FN alors que le vieux chef a repoussé sa succession à l'après-présidentielle.
publié le 3 janvier 2006 à 19h58

Dernier tour de piste pour le vieux chef de l'extrême droite française. Les voeux de Jean-Marie Le Pen, aujourd'hui, risquent de sonner pour le président du FN comme une cérémonie de pré-adieux aux feux de la scène politique. A presque 79 ans, Le Pen se lance en effet dans sa cinquième et dernière campagne présidentielle. Avec l'espoir de rééditer sa performance de 2002 et d'être à nouveau présent au second tour de ce qu'il considère comme la «mère de toutes les batailles».

Un objectif que beaucoup, jusque dans son entourage, estiment inatteignable. «Pour être présent au second tour, il faut d'abord que nous soyons en mesure de rassembler les 500 signatures pour nous présenter. C'est loin d'être gagné», note un conseiller régional frontiste. Le délégué général du mouvement, Bruno Gollnisch a d'ailleurs ostensiblement refusé de s'acquitter d'une tâche qui s'était avérée fort périlleuse il y a quatre ans.

Cette fois, l'entreprise lepéniste promet d'être d'autant plus délicate que la concurrence sera rude avec Nicolas Sarkozy et Philippe de Villiers qui chassent peu ou proue sur les mêmes terres électorales. Le leader du Mouvement pour la France (MPF) a déjà annoncé son intention de recueillir le maximum de paraphes pour assécher le vivier des potentiels signataires en faveur de Le Pen. Ultime écueil pour le FN: les élections municipales auront lieu un an plus tard et nombre de maires hésiteront à s'afficher ouvertement en faveur de Le Pen.

Villepin. Pour retrouver un peu d'oxygèn