Ca monte, ça monte. Hier, plus de 44 000 personnes avaient signé la pétition pour l'abrogation de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 portant reconnaissance du «rôle positif» de la colonisation. Un succès pour cette initiative née de l'imagination de Dominique Strauss-Kahn. A la mi-décembre, entouré des ténors de la gauche, de François Hollande à Arlette Laguiller en passant par Dominique Voynet et Alain Krivine, l'ancien ministre socialiste avait aussi lancé l'idée d'une manifestation nationale. Mi-janvier, DSK devrait proposer aux premiers signataires un défilé pour la fin du mois, ou début février.
Membre de la direction du Parti communiste, Serge Guichard n'entend pas, lui non plus, «lâcher le morceau». «On doit reprendre contact les uns avec les autres. On n'a pas râlé pour rien», veut-il croire. L'idée serait de mobiliser, outre les partis de gauche, les syndicats et des associations comme la Ligue des droits de l'homme (LDH) ou le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap). «Il doit y avoir des suites, car l'abrogation n'a pas eu lieu», reprend le Vert, Yann Wehrling.
Ancienne candidate du Parti radical de gauche à la présidentielle de 2002, Christiane Taubira se réjouit de l'implantation, en métropole comme outre-mer, de «comités de suivi» de la pétition regroupant «de plus en plus d'enseignants et personnes de la société civile». «Il faut maintenir la pression, insiste-t-elle. Et installer dans le débat public le rapport de la France et