Primaires, énième point de vue. Jean-Marc Ayrault, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, a relancé hier le débat sur le processus de désignation du candidat PS à la présidentielle de 2007. «Je milite pour des primaires ouvertes aux sympathisants. La participation de plusieurs millions de citoyens aurait un effet de souffle considérable», a-t-il déclaré lors de ses voeux à la presse. «Ce que la gauche italienne a fait, le PS peut le faire», a précisé le maire de Nantes dans une référence à l'adoubement de Romano Prodi comme chef de file de la gauche transalpine pour les législatives d'avril par 4,2 millions d'électeurs. «C'est l'intérêt de tout le monde de créer une dynamique», poursuit-il.
Tout le monde ? Pas si sûr. Parmi les prétendants élyséens, Laurent Fabius n'a jamais montré beaucoup d'enthousiasme pour un tel processus. «Il est plutôt favorable à l'application des statuts», confie son entourage. Donc à la désignation par les seuls 127 000 militants du parti. François Hollande a assuré, lui, au Mans, lors du congrès du PS, que le processus classique de désignation serait respecté. Puis il a entretenu un certain flou. Stéphane Le Foll, son directeur de cabinet, admettait hier soir que si des «primaires à l'italienne» sont écartées par le PCF comme par l'extrême gauche, en revanche «la question d'une désignation élargie se pose, et reste ouverte».
En fait, Hollande ne ferme pas la porte aux primaires pour préserver les éventuelles bonnes dispositions q