Le sphinx du Larzac met les Verts au supplice. Sera-t-il candidat ? Le veut-il ? Le peut-il ? Et s'il se lance, sera-t-il le héraut de l'écologie politique ou celui de l'alliance antilibérale qui fit triompher le non au référendum du 29 mai ? Au risque de décevoir ceux qui rêvent de faire campagne à ses côtés, Bové fait savoir qu'il n'est pas question pour lui d'être le candidat des Verts à l'élection présidentielle de 2007. «Je ne veux pas participer à cette course à l'échalote entre les partis. Ce qui m'intéresse, c'est la construction d'une dynamique unitaire. A ce stade, le choix du candidat reste une question secondaire», explique-t-il à Libération.
Le leader altermondialiste repousse donc la couronne de candidat que lui tendaient, presque implorants, de nombreux militants verts. Il a prévenu mardi le secrétaire national Yann Wehrling qu'il ne sera pas disponible, la semaine prochaine, pour le rendez-vous qu'il lui proposait. Pour ménager son interlocuteur, il a fait valoir qu'il était retenu par des travaux urgents sur une bergerie de sa coopérative. Avant le Conseil national interrégional (Cnir) des 14 et 15 janvier, cette rencontre devait permettre d'en savoir plus sur les intentions de Bové. S'il avait confirmé sa disponibilité pour 2007, le Cnir aurait pu voter une motion visant à rendre possible un candidat qui ne serait pas membre du parti.
Pour tenter de le convaincre, une délégation issue de l'aile gauche des Verts s'est rendue lundi sur le plateau du Larzac. La