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Libération

Villepin, vieil habitué de l'Elysée.

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publié le 6 janvier 2006 à 20h00

L'Elysée, c'est chez lui... mais pas encore à lui. Ici, on l'aime sans limite. A chacun de ses passages pour une cérémonie ou un rendez-vous avec le chef de l'Etat, il partage aussitôt cette vraie complicité qu'affiche autour de Claude Chirac le tout petit clan des chiraquiens du premier cercle. Hier matin, comme toujours, les conseillers du Président le couvent du regard. Il attrape une ancienne collaboratrice pour l'embrasser. Même passé à Matignon, «Dominique», comme on l'appelle au Palais, reste un des leurs. Sept années au poste de secrétaire général de l'Elysée ont vu l'actuel Premier ministre théoriser la dissolution de 1997 puis mettre en place une cohabitation de fer avec Lionel Jospin.

A quelques pas du buffet, où se régalent les «forces vives de la nation», Dominique de Villepin refuse boissons et canapés qu'on lui apporte. Il préfère philosopher sur la prochaine présidentielle et s'amuser d'être «aujourd'hui un des meilleurs spécialistes du personnel politique français» pour ce type de bataille. «J'en ai mené un certain nombre... et nous en avons remporté deux», sourit-il. Gagner une présidentielle n'a «rien d'une science exacte», dit-il, mais repose, à l'entendre, sur un maître mot, la «psychologie». «Elle est déterminante dans ce combat. Et sans doute beaucoup plus que tout le reste.» Cette «psychologie», il considère, sans avoir besoin de le dire, qu'elle est le vrai talon d'Achille de Nicolas Sarkozy. Les deux hommes en sont encore à se jauger mais, ce matin,