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Libération

PCF: Buffet arbitre des guerres de clans

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A la veille du congrès, les différentes sensibilités se sont affrontées sur la tactique à tenir pour 2007.
publié le 7 janvier 2006 à 20h00

En ce début d'année, Marie-George Buffet se fait mitterrandienne : donner du temps au temps, voilà son credo. Alors qu'orthodoxes et autres tenants d'une ligne identitaire du PCF la pressent de faire acter par le congrès, fin mars, la candidature communiste pour 2007, la secrétaire nationale veut laisser le jeu ouvert. Jusqu'à l'automne 2006, selon l'un de ses proches, Patrice Cohen-Séat, lorsque le PCF aura «une idée précise de la construction politique» en place pour la présidentielle.

Deux camps se sont affrontés vendredi, lors du conseil national (le «parlement» du parti), chargé de tenter d'ultimes efforts pour une synthèse improbable. Face à la numéro 1 communiste, Yves Dimicoli et Nicolas Marchand, ancien fidèle de Georges Marchais, souhaitaient que le texte de la direction (le «projet de base commune», dans le jargon communiste) prenne en compte «une fenêtre» (toujours dans le jargon), autrement dit un amendement, précisant que le congrès décide du principe d'un candidat communiste en 2007. Et ce «afin de pouvoir ouvrir le processus de sa désignation».

Un amendement jugé incompatible avec le texte de base, qui affirme que la candidature est «mise en débat» avec le mouvement social. «Lisibilité, cohérence. Il faut de la clarté», plaidait Marie-George Buffet pour un rejet du texte Marchand. Elle n'était pas seule sur cette ligne : les refondateurs la menaçaient de rompre avec la direction, posant comme principe que «tout ce qui conduirait à travers des amendements [...]