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Libération

Collomb et Perben se jaugent avant leur duel pour Lyon

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publié le 9 janvier 2006 à 20h01

Lyon, de notre correspondant.

Ces deux-là n'avaient rien de plaisant à se souhaiter. Gérard Collomb, maire socialiste de Lyon, partageait une estrade, vendredi soir, avec Dominique Perben, ministre UMP de l'Equipement, qui guigne son fauteuil. Les deux étaient invités aux voeux de la mairie du IIIe arrondissement. C'est là que gaullistes et millonistes avaient fusionné leurs listes entre les deux tours des municipales de 2001. Et l'arrondissement sera certainement, stratégiquement, le noeud des prochaines élections. Le IIIe est le plus peuplé, et l'un des plus indécis de Lyon.

Sur le coup de 19 h 15, Collomb et Perben arrivent, presque en même temps. Pour rejoindre l'estrade, ils traversent une grande salle bondée, provoquant deux sillages quasiment parallèles. Comme deux boxeurs à la pesée, ils grimpent sur la scène pour s'installer de chaque côté du maire d'arrondissement, Patrick Huguet (UMP). Chacun rivalise de sourires vers la salle.

Ils ne s'aiment guère. Et ne se ressemblent pas. Depuis bientôt deux ans, Perben avance à Lyon comme un animal à sang froid. Prudent et réservé, il place tranquillement ses pions, pas pressé d'en découdre. Il reste souvent guindé, même s'il fait de gros efforts pour se décontracter en public. Collomb, maire au sang chaud, se montre volontiers hâbleur. Suractif et réactif, il aime serrer des mains, échanger des bons mots.

Patrick Huguet ouvre la soirée : «Nous pouvons nous inquiéter de l'immigration sans être traités de racistes», lâche-t-il, av