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Libération

2006, année de vérité pour Villepin.

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Il doit afficher des résultats s'il veut se mesurer à Nicolas Sarkozy pour l'Elysée.
publié le 10 janvier 2006 à 20h01

L'année 2006 est arrivée, 2007 reste virtuelle. Dominique de Villepin, qui présente aujourd'hui ses voeux à la presse, n'entend pas avouer ses ambitions pour la présidentielle. Il ne compte pas non plus esquisser déjà un «bilan» de son action. Mais il délivrera un «message de volonté pour l'année 2006, une année de décision et d'action sur le front de l'emploi». «La France a commencé à changer, expliquera-t-il, il faut poursuivre en ce sens, nous sommes en train de réussir.» Ses proches, qui promettent un «discours politique», le décrivent comme «serein et calme». Entre un Président vieillissant et un numéro 2 tourbillonnant, Dominique de Villepin prétend incarner la sagesse et le dévouement. Matignon a ainsi fait savoir qu'il n'avait pas pris de vacances à Noël : «Comme Jacques Chirac était au Maroc et Nicolas Sarkozy à l'île Maurice, il fallait que quelqu'un reste aux manettes au cas où...» Pour le chef du gouvernement, cette année 2006 sera celle de l'heure de vérité. Même s'il en meurt d'envie, il sait qu'il ne sera en mesure de se lancer dans la course à la présidentielle, et de se mesurer à Nicolas Sarkozy, que s'il aligne à la fois des résultats probants et une popularité éclatante. Ce qui n'est pas encore le cas. Même s'il a remonté dans les sondages, seules 49 % des personnes interrogées ont une bonne opinion de lui selon notre dernier sondage LH2 (Jean-Pierre Raffarin lui-même avait tenu plus d'un an à 60 %).

Dans ce but, le Premier ministre va passer le plus clair