C'est la réponse du gouvernement aux troubles qui ont touché certaines banlieues en novembre. Le projet de loi «égalité des chances» est présenté ce matin au Conseil des ministres. Un texte qui reprend les annonces faites par le Premier ministre, Dominique de Villepin, à l'issue de la crise. Et qui brasse large : il s'attache à la création de l'apprentissage junior dès 14 ans, pose la création d'une agence nationale pour la cohésion sociale et va jusqu'à prôner l'instauration d'un «contrat de responsabilité parentale», assorti d'une éventuelle mise sous tutelle des allocations familiales en cas d'absentéisme scolaire.
Un texte assez foutraque qu'ont déjà dénoncé de nombreuses associations (lire ci-contre). En effet, quel rapport y a-t-il entre l'accompagnement des parents d'enfants ayant des difficultés sociales et la création de 15 nouvelles zones franches urbaines ouvertes aux entreprises de plus de 50 salariés ? «L'inégalité, répond Philippe Bas, le ministre délégué à la Famille. La première inégalité sociale, c'est d'avoir des parents incapables d'assurer votre développement physique, intellectuel...» Du coup, le troisième pilier du plan de cohésion sociale, après l'emploi et le logement, fixe un certain nombre de cadres légaux pour des mesures déjà très critiquées, comme l'ouverture de l'apprentissage dès 14 ans.
Du point de vue de l'emploi, le texte prévoit aussi d'ouvrir plus largement le dispositif de soutien à l'emploi des jeunes en entreprise (Seje) aux jeunes issus