Pour les communistes, la décision «est actée». Pour la LCR, rien n'est fait. Du côté du PS, c'est silence radio. La Ligue communiste révolutionnaire sera-t-elle invitée au grand raout de la gauche organisé fin janvier à l'initiative du PS ? «ça ne souffre pas de discussion», répond le dirigeant communiste Jean-François Gau. D'ailleurs, Marie-George Buffet l'a confirmé, à demi-mot, hier, à Olivier Besancenot : «Nous avons redit que cette réunion est coorganisée par les forces de gauche [...]. La présence [de la LCR] pourrait aider à construire un projet, une dynamique pour un projet antilibéral», a affirmé la numéro 1 communiste devant la délégation de la LCR qu'elle a reçue hier, place du Colonel-Fabien.
PCF et LCR sont aussi d'accord sur les finalités de ce sommet : si, comme le souhaite le PS, l'ordre du jour évoque l'élaboration d'un «contrat de gouvernement» et d'une candidature commune de la gauche en 2007, ils n'iront pas. «Nous ne participerons pas à une réunion qui évoquerait un projet politique global», a confirmé hier le porte-parole de la LCR, qui préfère privilégier les actions en riposte à la droite. Les trotskistes redoutent que leur participation à une rencontre avec les «sociaux-libéraux» du PS soit comprise, de fait, comme une acceptation des choix socialistes. Le PCF au contraire, comme l'explique un dirigeant, pense que «pour éviter la confusion il faut débattre au fond avec le PS». Les communistes veulent surtout éviter de se retrouver trop isolés face au