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Libération

Villepin rêve d'une année «d'humour et de tendresse»

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publié le 11 janvier 2006 à 20h01

De la tendresse, bordel ! Lors de ses voeux à la presse, hier, Dominique de Villepin a exhorté les journalistes à se faire chroniqueurs de bonnes nouvelles : «Que chacun d'entre vous, avec l'encre, avec l'image, avec le son, avec les derniers moyens de la technologie, ait à coeur, à chaque étape de sa journée, de mettre quelques gouttes d'humour et de tendresse, car, croyez-moi, cela rend la vie plus belle», a-t-il déclaré en clôture d'un discours d'une demi-heure prononcé sans notes. En matière «d'humour et de tendresse», le Premier ministre doit s'estimer fin connaisseur, lui qui a instauré un flicage intensif des chômeurs et mis la France sous état d'urgence pendant près de deux mois.

Une longue parenthèse que le chef du gouvernement semble vouloir oublier. «2005 a été une année importante avec des succès, des difficultés et des crises», a-t-il résumé, préférant vanter ses résultats en matière d'emploi. Et de souhaiter que 2006 soit «une année utile, une année d'engagement, de vérité, de détermination et de courage». Sachant qu'il sera jugé sur sa capacité à réduire le chômage, Villepin a promis un nouveau train de mesures qu'il devrait annoncer le 26 janvier, en direction des jeunes cette fois. «Je suis têtu, a-t-il expliqué. Le chômage n'est pas seulement un problème économique, de société ; c'est un problème politique, démocratique», a ajouté le Premier ministre, estimant que seuls des résultats pourront réconcilier les Français avec la politique «si nous voulons éviter