Ce sont les conjurés du XVIIIe. Ces huit hommes et une femme préfigurent ce que pourrait être l'équipe du candidat Jospin pour 2007. Alors que s'ouvre l'année de la désignation du candidat socialiste, ces neuf-là se sont réunis mardi soir à la table d'un des leurs, Daniel Vaillant. Plus précisément dans un caveau, au sous-sol de la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris. «Ce n'était qu'un dîner entre amis, concède Vaillant. Rien d'autre.» «C'était rien», ose même Claude Allègre, ex-ministre de l'Education, qui, depuis 2002, plaide sans relâche en faveur d'une candidature Jospin en 2007. Un «rien» durant lequel il a pourtant été longuement question des conditions du come-back de l'ancien Premier ministre.
Outre Vaillant et Allègre, trois électrons libres participaient aux agapes : Bernard Poignant, député européen, Jérôme Cahuzac, maire de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), et Francis Choua, maire adjoint d'Evry (Essonne). Deux des autres conjurés du XVIIIe font partie de la garde rapprochée de François Hollande. Les députés Eric Besson (Drôme) et André Vallini (Isère) revendiquent une double loyauté : envers l'actuel comme l'ancien premier secrétaire du PS. Les deux derniers, Clotilde Valter et Kader Arif sont, eux aussi, réputés proches de Hollande et membres de l'actuelle direction du PS. Mais l'une comme l'autre ont, en plus, travaillé directement sous l'autorité de Lionel Jospin, lorsqu'il était à Matignon. Elle, au titre de conseillère en charge des affaires intérieu