Faut-il autoriser les entreprises de plus de vingt salariés à embaucher des jeunes avec un contrat nouvelles embauches (CNE) ? Dominique de Villepin en décidera ce week-end, avant de dévoiler, lundi, le second volet de son plan pour l'emploi. «J'annoncerai un plan de mesures qui n'auront qu'un but : répondre très concrètement à l'angoisse des jeunes», précisait-il jeudi, lors d'un déplacement à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne). Actuellement, le chômage touche 22,8 % des moins de 25 ans, et il faut huit à onze ans en moyenne à un jeune pour accéder à un emploi stable. «C'est bien une stratégie globale d'accompagnement de ces jeunes que nous voulons élaborer», a précisé le Premier ministre.
Avis partagés. Vendredi, la question d'ouvrir le CNE aux jeunes dans les entreprises de plus de 20 salariés était encore débattue au sein du gouvernement. Parmi les ministres concernés, les avis sont partagés. Personne ne s'exprime officiellement sur le sujet. Mais il est clair qu'à Bercy, on y est très favorable, alors que le ministère de l'Emploi est assez réticent.
Ardent défenseur du CNE, le ministre de l'Economie, Thierry Breton, y voit un moyen de faire baisser très vite le chômage. «Il faut s'attaquer à la dette, mais aussi libérer l'économie», plaide-t-il, s'enthousiasmant pour «les 280 000 emplois créés par le CNE». Seul bémol : ce chiffre reste une estimation, et il ne tient pas compte de l'effet de substitution à d'autres types de contrats, CDI ou CDD, ni de la pérennisation de ces