Tel un fantôme, Lionel Jospin a plané sur la cérémonie des voeux de Bertrand Delanoë, vendredi, dans les salons de l'Hôtel de ville. Flanqué de ses trois adjoints préférés (Christophe Caresche, Anne Hidalgo et Christophe Girard), le maire PS de Paris a entamé son propos en souhaitant à chacun «de l'amour pour 2006». Derrière lui se dressait une immense carte de voeux dessinée par Cabu, figurant le maire de Paris et le grand Duduche en train de se pencher sur les rails du futur tramway des Maréchaux. Avec ces drôles de voeux pour la nouvelle année : «Santé, amour, bonheur, tramway : 2006, il arrive.»
Après avoir gentiment taclé Nicolas Sarkozy à la fin de son discours, Delanoë s'est mis à déambuler dans l'immense salon serti de huit lustres de cristal et dans la pièce voisine où chacun pouvait déguster champagne et petits fours avec vue sur la Seine. Visiblement pas au courant de la réunion organisée mardi par Daniel Vaillant pour préparer le retour de l'ex-Premier ministre (Libération de vendredi) en 2007, le maire s'est rattrapé devant quelques journalistes en jouant de sa proximité avec «Lionel». Sur un mode politique : «Je n'hésiterai pas à épauler un mouvement pour une candidature de Lionel. Mais encore faut-il qu'il le veuille !» Confidentiel : «Lionel est bien dans sa vie, bien avec Sylviane, bien avec ses enfants et ses petits-enfants. Je lui parle souvent, je vois sa fille Eva, et il m'a l'air en pleine forme.» Et même un peu moqueur : «Il n'est pas candidat, certes,