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Libération

Institutions: Sarkozy fait la loi chez les socialistes

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publié le 14 janvier 2006 à 20h04

C'est le jeu préféré de Nicolas Sarkozy : le coup de pied dans la fourmilière. Jeudi, en faisant la promotion d'une réforme des institutions qui renforce les pouvoirs du chef de l'Etat au détriment du chef du gouvernement, le président de l'UMP a frappé un grand coup. L'effet est garanti : mal préparées, divisées voire effrayées, les fourmis de gauche s'échappent dans tous les sens. Les unes approuvent, les autres désapprouvent. Et l'électeur de gauche n'y comprend plus rien. Démonstration.

Sitôt les propositions sarkozystes connues, André Vallini les approuve. Le député de l'Isère est l'un des responsables du PS chargés d'élaborer le projet socialiste en matière de réforme des institutions. «Lorsque Nicolas Sarkozy dit que le quinquennat a changé la Ve République, il a raison, commente-t-il. Lorsqu'il dit que le quinquennat doit occasionner une montée en puissance du président de la République, il a raison.» Regrettant que le chef de l'Etat soit «totalement irresponsable sur le plan de la politique intérieure», André Vallini souhaite que le président de la République élu en 2007 vienne défendre son action devant le Parlement. «Beaucoup de socialistes pensent la même chose», argumente Vallini.

A commencer par Lionel Jospin. L'ex-Premier ministre estime, dans son livre Le monde tel que je le vois, que «le système actuel est épuisé. Il faut le réformer pour lui redonner vie». Favorable comme Sarkozy à un régime présidentiel, le «retraité» considère que «le défaut majeur de nos i