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Libération

Syndicats et patronat sur le passage du «potentat» de Colmar

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1 500 personnes ont défilé contre le projet du maire de fermer l'aéroport.
publié le 16 janvier 2006 à 20h03

Colmar, envoyé spécial.

Gilbert Meyer cible de toutes les critiques, Gilbert Meyer sur tous les visages. Samedi, à Colmar (Haut-Rhin), 1 500 personnes ont défilé affublées de masques à l'effigie du député-maire UMP de la ville. A l'appel d'un hétéroclite collectif réunissant entre autres le Medef et la CGT, FO et la CGPME, l'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) et la CFTC, elles ont réclamé le maintien de l'aérodrome de Colmar, qui n'a plus de gestionnaire depuis début janvier.

Ironie. C'est la conséquence d'un conflit entre le maire, désireux de fermer le terrain d'aviation pour le transformer en zone d'activités commerciales, et la chambre de commerce et d'industrie, qui en assurait jusqu'ici l'exploitation (Libération du 3 janvier). Si les manifestants portent des masques, c'est par ironie et pour protéger leur anonymat : Gilbert Meyer a fait filmer un précédent défilé et y a reconnu l'un de ses conseillers municipaux, Hubert Rebert (UMP), chargé du tourisme. L'outrecuidant s'est immédiatement vu retirer sa délégation.

Dans le cortège, Monique Marchal, élue socialiste, raconte pourquoi son groupe a boycotté les voeux du maire : «Avec lui, il n'y a pas de négociation possible. C'est un petit potentat local qui fait sa loi.» Hubert Rebert manifeste derechef, en récidiviste du crime de «lèse-Meyer» : «Pour lui, c'est blanc ou c'est noir, il n'y a pas de gris. Soit tu es avec lui, soit tu l'es pas !» Au premier rang, le député (UMP) Jean-Louis Christ dégaine