«Une année de vérité», a-t-il dit. Pour la gauche. Pour le PS. Pour lui aussi. Hier, lors de ses voeux, François Hollande n'a pas dit «oui», comme Laurent Fabius, pour confirmer qu'il était bel et bien candidat à la candidature pour la présidentielle de 2007.
Le premier secrétaire du PS n'a pas confié comme Dominique Strauss-Kahn qu'il était «prêt». Et il n'a pas déclaré, comme sa compagne Ségolène Royal, que sa candidature était «possible». Hollande a juste indiqué que le suspense sur sa décision durerait jusqu'en septembre, quand s'ouvrira le processus de désignation du candidat avant le vote des militants en novembre. Et pour démentir qu'il va ainsi rajouter de la confusion à la confusion, le premier secrétaire s'est montré sûr de lui : «La désignation de novembre sera simple. Une ou deux personnes apparaîtront en capacité de faire gagner la gauche.» A Fabius et DSK qui aimeraient un calendrier plus resserré, Hollande a répondu : «C'est mon rôle de protéger les candidats à la candidature» qui, en «s'exposant trop tôt», prendraient «le risque de s'affaiblir». Il a aussi argué que «la logique» était de désigner le candidat après l'adoption du projet qui sera entériné en juin à l'occasion d'une convention nationale.
Hollande a surtout confirmé que sa carte maîtresse dans la compétition interne au PS réside dans sa capacité d'incarner l'union de la gauche. Il a longuement insisté sur sa volonté de signer «un contrat de gouvernement» avec ses partenaires Verts, radicaux mais aus