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Libération

Contre-attaque socialiste sur le social

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Les députés PS vilipendent les mesures Villepin contre le chômage des jeunes et des seniors.
publié le 18 janvier 2006 à 20h05

La guerre du social a commencé. Hier, la séance de rentrée des questions d'actualité à l'Assemblée nationale a donné l'occasion à la gauche de dire tout le mal qu'elle pense des mesures annoncées par Dominique de Villepin pour lutter contre le chômage des jeunes (contrat première embauche) et des seniors (CDD réservé aux plus de 57 ans). Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS, a lancé l'assaut en accusant le Premier ministre d'avoir «tué» le contrat à durée indéterminée. «Vous qui vous présentez comme le troubadour du modèle social français, vous êtes en train de le jeter aux orties, a-t-il déploré. Vos mots, vos discours flamboyants, ne sont que le paravent d'un démantèlement du code du travail.» En réponse, le chef du gouvernement lui a reproché ses «critiques injustes et stériles». A la manière de Nicolas Sarkozy, Villepin a ensuite questionné le maire de Nantes : «Pouvez-vous me dire en me regardant dans les yeux que ce n'est pas un progrès ? Vos yeux n'arrivent pas à dire ce que dit votre bouche.»

«J'en ai marre !» A peine avait-il fini qu'Alain Vidalies, député PS des Landes, l'a à son tour interpellé en parlant de «lundi noir du droit du travail [...] Ce n'est pas parce que Sarkozy ajoute chaque jour une page au code pénal que vous devez déchirer chaque jour une page du code du travail !». Cette fois, c'est le ministre de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, qui s'est chargé d'apporter la contradiction sous les huées de la gauche, finissant par un tonitruant : «J