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Libération

La nostalgie du Club du 4 novembre

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publié le 18 janvier 2006 à 20h05

Pour les uns, c'est «le début de quelque chose». En l'occurrence, l'embryon de la future garde rapprochée de parlementaires au service du candidat Villepin. D'autres, plus prudents, affirment qu'il ne s'agit que «d'une tradition» vieille de dix ans. Hier, à l'heure de l'apéritif du midi, le Club du 4 novembre ­ ainsi baptisé en l'honneur de la déclaration de candidature présidentielle de Chirac le 4 novembre 1994 ­ était reçu à l'Elysée. Présidée par le député du Haut-Rhin, Jean Ueberschlag, cette association est composée d'une petite cinquantaine de parlementaires chiraco-chiraquiens.

Hier, Ueberschlag n'a pu prononcer son discours : son avion n'a pas décollé... C'est donc son collègue de la Manche, René André, qui l'a remplacé. Selon plusieurs participants, «les propos de René comme la réponse de Jacques Chirac n'avaient rien de politique». «C'était très nostalgique, précise cependant l'un des convives. On savait que c'était une des dernières fois que le club était reçu. Implicitement, en vantant l'action gouvernementale, Chirac a passé le témoin à Villepin et nous a demandé de nous mettre à son service.» Pour l'Elysée, qui confirme la tenue d'une rencontre informelle et traditionnelle, c'est aller vite en besogne. En fait, Villepin dispose déjà d'un embryon de réseau de parlementaires. Marie-Jo Zimmermann (Moselle), Hervé Mariton (Drôme), Georges Tron (Essonne) et quelques autres sont, eux, reçus chaque lundi soir par le Premier ministre et/ou son directeur de cabinet, Pie