Marseille de notre correspondant
En 2008, Jacques Peyrat (UMP, ex-FN) aura 77 ans, l'âge parfait pour un troisième mandat. Le maire de Nice a donc officiellement déclaré sa candidature le 16 décembre. «Pas vraiment une surprise, mais ça laisse tout le monde pantois, analyse le conseiller municipal PS Jean-François Knecht. En fait, il veut au moins garder son mandat de sénateur. Et cette annonce sert à dire "je suis toujours dans la course", alors qu'il est dépassé par les événements, submergé par les affaires et ratages en tout genre.» Pour la députée UMP Muriel Marland-Militello, «ça ne veut pas dire qu'il le pense, qu'il le fera ou qu'il pourra le faire». Elle ajoute : «Cette annonce n'a pas suscité beaucoup d'intérêt. C'est peut-être triste pour lui. Mais c'est complètement anodin.»
Arrogance. Même attendue, cette nouvelle chagrine d'abord la droite : sous sa mandature, la gauche a conquis, au conseil général des Alpes-Maritimes, sept des quatorze cantons niçois depuis 1998. Avant, elle n'en avait aucun. Merci Peyrat, maire depuis 1995 et repoussoir efficace, entre style arrogant et affaires judiciaires touchant son entourage. Du coup, sa candidature réjouit la gauche «et gêne ses amis UMP, qui semblent très embarrassés», note l'UDF Rudy Salles. Ça ne trouble pas l'intéressé : l'ancien para promet, d'ici à 2008, de «livrer une ville neuve» (1) avec quelques équipements tram, grand stade qui feront tout oublier de ses déboires. «Ce ne sont pas une ou deux réalisations qu