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Libération

Nucléaire: Chirac tient à ses bombes.

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publié le 19 janvier 2006 à 20h06

Jacques Chirac livrera ce matin son testament nucléaire. Lors d'une visite à la base des sous-marins de l'Ile-Longue (Finistère), le Président prononcera ce qui sera sans doute son dernier discours sur la dissuasion nucléaire. Tout en réaffirmant les grands principes de la stratégie française, il devrait annoncer des inflexions pour répondre à la menace des «puissances régionales» qui se dotent, comme l'Iran, d'armes de destruction massive. Jacques Chirac devrait également inscrire la dissuasion dans une perspective plus européenne.

La dissuasion nucléaire est, par excellence, le domaine réservé du chef de l'Etat, mais ce dernier s'exprime très rarement sur le sujet. Depuis 1995, il n'en a parlé que trois fois, et sa dernière intervention remonte à 2001. Il avait alors expliqué que «la dissuasion doit nous permettre de faire face aux menaces que des puissances régionales dotées d'armes de destruction massive pourraient faire peser sur nos intérêts vitaux». On passait ainsi de la dissuasion «du faible au fort» à celle «du fort au fou», selon l'image des stratèges. Le discours d'aujourd'hui confirmera cette orientation qui, en 2001, avait fait l'objet d'un consensus avec Lionel Jospin, alors Premier ministre.

Source d'économies. Les propos du Président à l'Ile-Longue seront lus attentivement à Téhéran, Islamabad ou Pékin. Mais ils ont également une vocation de politique intérieure. A l'Elysée, on reconnaît que le nucléaire militaire fait désormais «l'objet de discussions». Pour