Le mardi, Laurence Parisot, la présidente du Medef, fustige les «paradoxes incompréhensibles» de la France, le «fatras d'une législation administrative omniprésente» et les «complications kafkaïennes» du code du travail. Le mercredi, au micro de France Inter, elle demande à l'Etat de laisser «un espace à la démocratie sociale», condition nécessaire à l'élaboration d'un «dialogue social constructif». Une réponse à Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Emploi, qui avait demandé à l'organisation patronale d'arrêter de «distribuer les bons et les mauvais points partout».
Cette polémique n'en est peut-être pas une. Le Medef, qui réclamait l'extension du CNE (contrat nouvelles embauches réservé aux moins de 26 ans dans les entreprises de moins de vingt salariés) à toutes les entreprises, a eu de quoi être satisfait en début de semaine. La création du CPE (contrat première embauche), le frère du CNE pour les employeurs de plus de vingt salariés, répond à sa demande.
Et le gouvernement, même s'il feint de s'offusquer de l'attitude de la présidente du Medef, va sans doute continuer à donner entière satisfaction à l'organisation patronale. Par la troisième phase de la «bataille pour l'emploi», qui devrait voir un certain nombre de chantiers s'ouvrir, comme celui de la recodification du code du travail, la réflexion sur des licenciements simplifiés, individualisés et sécurisés juridiquement.
Mais, pour le Medef, le gouvernement ne va pas assez vite. Hier, Laurence Parisot a plaidé, cette fo